Jungle de Calais : un démantèlement contesté

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12736225_1099936913371252_1155416398_nLe compte à rebours est lancé, mardi 1er mars, à 20h, les migrants doivent avoir quitté la zone sud de la Jungle. La Jungle de Calais, c’est le plus grand bidonville d’Europe. 3700 migrants selon l’Etat, 5350 selon les associations.

Entre 800 et 1000 migrants dans la zone sud selon la sous-préfète, 3450 selon les associations. 1900 migrants dans la zone nord. 1200 migrants dans les Centres d’Accueil Provisoire (CAP), conteneurs chauffés ouverts en janvier et qui attendent encore 300 migrants.

2691 personnes orientées vers des Centres d’Accueil d’Orientation, mis en place fin octobre dans le cadre du plan Cazeneuve. 80% y ont demandé l’asile en France. 300 mineurs selon l’Etat, 625 selon Annie Gavrilescu de Help Refugees, dont 400 mineurs isolés.

Alors, forcément, le démantèlement interpelle.

Il interpelle Jacques Toubon, défenseur des droits de l’homme.

« Quand on voit des enfants dans la boue et le froid, on ne peut pas envisager de démantèlement de la Jungle comme cela est prévu par l’Etat. La prise en charge et le recensement de chaque enfant doivent être organisés et les catégories d’enfants doivent être déterminées.

Ce dernier demande à Geneviève Avenard, défenseure des droits des enfants, de se rendre à Calais lundi 29 février.

Il interpelle les associations, comme Médecins du monde, Emmaüs, le Secours catholique et d’autres, qui ont déposé un référé au tribunal administratif de la Jungle. Audience prévue mardi 1er mars à 14h.

« Cette mesure ne s’accompagne pas de véritable solutions alternatives. Une évacuation brutale provoquerait des reconstitutions de campements. »

Il interpelle la Fédération protestante de France, qui, dans un communiqué de presse, dénonce une « situation intolérable » et appelle à « une concertation entre tous les acteurs impliqués ».

« Au moment où le gouvernement attend une décision de justice sur la question de l’évacuation d’une partie de ce qui est nommé la jungle de Calais, la Fédération protestante de France veut redire et rappeler son engagement et sa disponibilité depuis plus d’un an pour un accueil plus digne des réfugiés, venus du Proche Orient et d’autres pays. [...] Outre le nécessaire maintien de l’ordre public, sont en jeu à Calais les valeurs fondamentales d’accueil et de respect des personnes, en particulier des plus vulnérables que sont les femmes, les enfants et notamment les mineurs isolés. « 

M.C.

Crédit photo : Licence FlickR Creative Commons : Malachybrowne


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